Déjà 31 jours que je suis en mer, seule femme à bord, je dirige tant bien que mal 26 hommes, 26 ivrognes. Nous faisons route vers une île mystérieuse. Le Formosa n’est pas un navire facile, la mer ne nous fait pas de cadeau. Je commence à douter. D’autres navires se sont lancés dans cette périlleuse course.
Pourtant j’en ai connu des affaires bien plus terribles. Mon corps en est marqué, j’ai perdu ma jambe gauche dans une putain gangrène, obligée de porter cette jambe de bois Pididdle, obligée de cacher mon œil Baiastice, je l’ai perdu lors d’un combat il y a deux ans.
J’évite de justesse le cliché du pirate au crochet, il me reste mes deux mains, que je garde soigneusement dans les dentelles de mon manteau Leezu.